Audit énergétique Charente
Évolution de la consommation énergétique résidentielle : bilan et perspectives »

Publié le 16 Septembre 2024

En France, la consommation énergétique des logements est un enjeu crucial tant sur le plan écologique qu’économique. En 2022, le secteur résidentiel a utilisé 467 TWh d’énergie, une donnée qui illustre des évolutions significatives au fil des années.

Entre 2012 et 2019, la consommation avait légèrement diminué de 0,7 % par an en moyenne. Toutefois, l’année 2020 a vu une hausse de 3 % due au télétravail et à une présence accrue à domicile pendant la crise sanitaire. Les années suivantes, 2021 et 2022, ont enregistré une baisse marquée, atteignant un niveau de consommation jamais observé depuis 1997. Cette diminution répond aux objectifs de la loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015, qui vise une réduction de 50 % de la consommation énergétique finale d’ici 2050.

En 2022, la consommation des logements se répartissait principalement entre le chauffage (60,9 %), les usages spécifiques de l’électricité (19,9 %), l’eau chaude sanitaire (11,9 %), la cuisson (6,2 %) et la climatisation (1,1 %). Cette répartition met en évidence le rôle prépondérant du chauffage dans la consommation totale, soulignant l’importance des efforts pour améliorer l’efficacité thermique des bâtiments.

Une légère baisse de la consommation

La consommation moyenne des résidences principales était de 15,1 MWh par logement, ou 161 kWh par mètre carré. La consommation énergétique par mètre carré a diminué de 1,8 % par an de 2012 à 2022, grâce aux améliorations des performances thermiques et aux rénovations énergétiques. En particulier, la consommation pour le chauffage a baissé de 12,8 % au cours de la même période, passant de 141 kWh/m² en 2012 à 123 kWh/m² en 2022.

Les rénovations énergétiques jouent un rôle clé dans cette réduction. Le programme MaPrimeRénov », lancé en 2020, a soutenu plus d’un million de projets de rénovation entre 2020 et 2022. Les nouvelles constructions, quant à elles, bénéficient des normes RE2020, qui imposent une réduction de 30 % de la consommation d’énergie primaire par rapport aux normes précédentes.

Les comportements des ménages ont aussi influencé la baisse de consommation récente, notamment à la suite des efforts de sobriété énergétique. Pour atteindre les objectifs de la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), visant à réduire de 49 % les émissions de gaz à effet de serre du secteur du bâtiment d’ici 2030, il reste encore de nombreux défis. La rénovation du parc existant, coûteuse et techniquement complexe, nécessitera également une formation adéquate pour les professionnels du bâtiment.

En résumé, bien que des progrès notables aient été réalisés dans la réduction de la consommation énergétique des logements, il est essentiel de poursuivre les efforts pour atteindre les objectifs ambitieux fixés. L’implication continue des acteurs publics, privés et des citoyens sera déterminante pour réussir cette transition énergétique.

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